Publié le 02 août 2016

Les triathletes du CBAE

En clôture du mois de juillet, voici le résumé des exploits des triathletes du CBAE

La saison de triathlon et de duathlon a ouvert ses portes le 17/04/2016 et depuis  les membres du CBAE s’en donnent à coeur joie, jugez-plutôt.

Triathlon de MOUSCRON et BERTRIX

Les premiers à gouter au triple efforts furent Corine et Eric qui ont participé au triathlon de MOUSCRON sur la  distance promotion de 500 natation en piscine  – 24 kms en vélo et  5 kms à pied .

Les vagues de depart (toutes les 20 secondes) ont bien fait les choses puisque c’est Corine qui s’est élancée première suivie par Eric. Ils se sont rejoints sur le parcours vélo et , dans le respect des règles, ils ont bouclé l’épreuve ensemble, main dans la main et  dans la bonne humeur en 1 hr 34 min.

Le week-end suivant, les choses sérieuses commencent avec le championnat francophone de triathlon sur les distances sprint 750 – 20 – 5 à BERTRIX. En invité surprise de l’épreuve, la neige.

Malgré les conditions climatiques hors normes, les arbitres donnent le feu vert pour l’épreuve…27 degrés dans l’eau….3 degrés à l’extérieur, la transition natation – vélo glace mais cela n’empêche pas Eric de terminer  17ème de sa catégorie en 01 hr 24.

TRIATHLON DE BILZEN

On monte en distance avec le triathlon de BILZEN ( 1000 m natation – 100 kms vélo et 10 kms à pied)

Pour cette épreuve, ils sont quatre au depart, Hélène, Laurence, Corine et Raphael

Premier triathlon longue distance avec natation en eau vive. Une eau vive qui ne sera pas galante lors du départ des filles car après une averse digne du 21 juilllet les vagues se sont affolées et Laurence en a fait  les frais, perdant ses lunettes de natation.Heureusement, elle a su maîtrriser la situation et sortir de l’eau dans  un temps raisonnable. A l’aise de bout en bout sur le parcours vélo, elle s’élancera sur les 10 kms pour finir ce triathlon en 04 hr 37 min 03 sec, 6ème de sa catégorie.

Hélène a eu  moins de chance car après une bonne natation, elle a été contrainte à l’abandon suite à une crevaison.

Corine (qui nous raconte sa course) boucle l’épreuve en 5 hr 40 min

Nous voilà de retour de LANZAROTE et à peine atterrie, je prend la  direction BILZEN pour le repérage du parcours vélo du triathlon en compagnie de Raphael, Laurence et Eric. Sans surprise, la boucle des 33 kms se déroule le long du canal, il n’y a pas de réelle difficulté , le parcours est un peu monotome et le vent pourrait en surprendre plus d’un…On regarde les prévisions météo , le vent sera present tout comme la pluie et la temperature ne dépassera pas 15 dgs, cela va nous changer de LANZAROTE, on fera avec.

Dimanche, jour J. Après une bonne nuit et un petit déjeuner bien solide direction ANDERLECHT avec Laurence et Eric  pour y rejoinder Raphael qui a fait la nuit ainsi qu’Hélène.

En chemin, je commence à rentrer dans ma bulle.

Arrivée à BILZEN, le cocktail est complet, vent, pluie et moins de 15 dgs pffffff.

Direction le secretariat pour y retirer le dossard, le chips et y retrouver les membres du triathlon club de MONS. On reste entre filles et direction le canal pour y voir l’eau et surtout le placement des bouées.. Après le passage obligé au parc vélo, direction le depart natation. Quelques mots d’encouragement pour Laurence, le bisou à Eric et plouf à l’eau.Elle est agitée et il commence à pleuvoir. Le depart est donné et je perd Laurence de vue. Je pars à mon rythme et je franchis la première bouée sans difficulté. Pour le retour, je me place plus au centre du canal afin de bénéficier du courant et gagner la sortie natation. Je gagne le vélo tout en me dégageant de ma combi neoprene. Une bonne transition et en route pour les 100 kms que je redoute.

Après quelques kilometers, je suis dépassée par Laurence avec la satisfaction de la savoir hors de l’eau, on s’encourage comme à l’habitude.Dans le premier tour,  un peu distraite, je prend un trou et je perd mes ravitaillements. Il m’en reste un, ce sera un peu juste pour le parcours qu’il reste à faire. En passant à hauteur d’Eric et je le préviens…Quelques kilometers plus loin , Je ne sais pas comment il a fait, mais il a trouvé quelqu’un qui m’a rattrapé pour me remettre deux ravitaillements sans gluten. Il est trop fort. Lors du deuxième tour, je suis dépassé par les garçons (Pierre, Jonathan, Raphael, et j’en passe) qui m’encouragent. Dans le troisième tour, cela devient difficile, le vent fait mal, mais je fais de mon mieux sans puisser de trop dans ce qu’il me reste comme force car il reste encore 10 kms à pied.

A l’approche du parc à vélo, mon chéri est là, il m’encourage, le plus dur est fait pour moi , reste à terminer à pied.

Comme Tom Sawyer, mon surnom en course,je pars à pied sur un tempo régulier. Le parcours à pied est chouette, il y a des gens partout qui m’encouragent. Un de fait puis deux, encore un et j’en aurai fini.

Je puisse dans mes forces restantes pour les trois derniers kilometers et je franchis  la ligne en 5 hr 40 min et 24 sec  sous les yeux de Laurence, Hélène, Raphael, le TCDM et Eric. Au final,  je suis quatorzième de ma catégorie…Contente

Chez les hommes, Raphael, en pleine  préparation pour l’ironman de Frankfurt terminera l’épreuve en  3 hr 45 min. Pour la petite histoire, le tout après une nuit de garde.

Le lendemain, direction CHARLEROI pour Eric avec un triathlon sprint qu’il boucle en 1  hr 25 min  (750 natation ) 20 vélo et 5 à pied)

Place maintenant à l’ronman 70.3 du LUXEMBOURG ( 1,9 km de natation  – 90 vélo  – 21 kms à pied )

Les conditions climatiques ont obligé les organisateurs à  supprimer la natation, le triathlon s’est donc transformé en duathlon sur les distances de 5 kms à pied  – 90 kms en vélo  – 21 kms à pied

Initialement , quatre cbae étaient au depart, Hélène, Laurence, Johan et Corine mais malheureusement, Corine a du renoncer à prendre le depart; Victime d’une tendinite au genou, elle avait notamment quitté le groupe C lors de sa dernière sortie vélo, elle assistera en tant que supporter à la belle performance d’Hélène, Laurence et Johan

Chez les filles, la première a franchir la ligne est Hélène qui boucle l’épreuve en 05 hr 00 min 11 sec. Elle

bouclera notamment les 90 kms en 02 hr 40….

Elle est suivie par Laurence qui nous raconte sa course.

IronMan 70.3 Remich, le samedi 18 juin 2016

 

La veille de la course, retrait des dossards et sacs de transition, prépa du matériel pour les 3 disciplines sportives, check in bike au parc à vélo, réception de la puce électronique, et surtout briefing de la course.

Là, on s’y attendait mais on nous annonce officiellement que l’IronMan triathlon semi-longue distance est transformé en duathlon L (semi-longue distance), à savoir 6kms course à pied, 90kms vélo, semi-marathon (21.1kms à pied). Vu les fortes pluies, crues et boues, les autorités maritimes ont interdit l’accès à la Moselle.

Le soir, petit repas cool à l’hôtel, repos.

Samedi matin, jour J, bon petit déj à l’hôtel de Mondorf-les-Bains, puis direction Remich, 10’ de route. Dernier check-in vélo et des sacs de transition (il a bien plu la nuit, tout est trempé).

Petit échauffement course à pied….

Le départ sera annoncé dans 10’. On doit aller se placer dans les box de départ. Je vois Corine, toujours en retrait, calme, qui ne dit pas grand-chose. Chacun gère son départ à sa façon, exubérance ou besoin d’être seul … mais ça m’inquiète !

Et là elle m’annonce qu’elle a vraiment trop de douleur au genou pour prendre le départ … des frissons, je suis réservée, me retiens pour elle mais j’ai envie de pleurer, on est là pour cette course, j’étais là à la base pour l’encourager !

Je vais faire cette course pour nous deux et ne pas me plaindre même si certains moments seront peut-être plus difficiles. Comme je dis toujours, personne ne nous oblige, on a choisi ce sport et on choisit nos courses ! 🙂

Départ en Rolling START pour la 1ère partie course à pied, 6kms, je me sens bien, je travaille technique : 28’ !

Transition parc à vélos, je prends mon petit chouchou (mon vélo J), et je pars en courant pour sortir du parc, il y a du monde, il va falloir être attentive une fois sur le vélo et se dégager rapidement.

Mini-coach, Eric, est à la sortie du parc avec son appareil photos de pro 😉

Et c’est parti, c’est mon objectif principal, le vélo, un bon temps ! Je dépasse pas mal d’athlètes, filles, garçons, fière de moi, merci au Cyclo bol d’Air pour les entrainements, ça paye !

Et là trop contente : 2h55 pour 90kms vélo (au lieu de 3h10 en 2014). Objectif atteint !!

Transition parc à vélos pour départ semi-marathon, je pars tout petit doucement, on va gérer, vu qu’on a bien donné en vélo.

Eric-Co-Raphaël sont là à chaque instant, mais pas de très bonnes sensations finalement , douleur dans la poitrine, ça m’inquiète, à surveiller !

Mais bon, je continue, jusqu’au bout, je termine en 2h08 !

Super contente de mon temps global : 5h40 (au lieu de 6h01 en 2014) !

Merci à tous ceux qi nous encouragent de près, de loin, à leur façon, mais surtout aux supporters et amis les plus fidèles qui se reconnaîtront 🙂

Un peu de récup, et puis direction mon objectif principal de l’année : L’ironMan 70.3 de Wiesbaden, Germany, Championnat d’Europe, le 14 août 2016 🙂 .

Place à Johan qui a son tour, nous raconte sa course…

Annonce la veille qu’il n’y avait pas de natation et petit stress s’est installé car cela voulait dire duathlon, discipline que je n’avais jamais fait auparavant et surtout jamais couru une distance si longue à pieds.

J’ai pris le départ je ne vais dire dans les derniers mais dans le dernier quart.

La 1ère partie = 5 km en càp qui était en fait 5.9km… temps: 29’18 » J’ai débuté à l’aise , sans forcer et surtout sans me mettre dans le rouge.

Une fois la 1ère partie terminée, transition  +- correcte pour moi et départ en vélo.

J’ai géré l’effort car les conditions climatiques n’étaient pas des meilleures ; 1ère partie ( 40km ) à une bonne cadence sans exagérer pour bien débuter la partie à dénivelé.

Enfin le 1er ravitaillement !!!

Pas de chance, une fois ravitaillé je me mets en devoir de pousser un peu plus fort et ma roue se bloque, se met de travers et ce,  dans l’ascension après le 1er ravito.

J’ai eu un passage à vide (début de crampes dans les cuisses)  pendant 10 km  (alimentation) et puis j’ai pu reprendre un rythme correct sans trop exagérer pour les crampes.

Les 90km ont été parcourus en 2 h40min.

2ème transition: près de 8minutes. Je pense avoir le record de la plus mauvaise transition !

Je commence la càp et de nouveau début de crampe tout près du 1erravito. Je m’arrête pour bien m’hydrater et m’étirer et recommence la course.

Tout en gestion et les 21km parcourus en 1h56min.

Content d’être enfin arrivé car 27 km à pieds pour un quintal ce n’est pas rien !

Les prochaines échéances :

–          21/07  Kappele op den bos (¼)

–          04/09  Chièvres (¼)

–          17/09  Damme (½)

Triathlon de WANZE

Le lendemain, Eric , contrairement à la decision prise au LUXEMBOURG a pu s’élancer dans la Meuse lors du triathlon de Wanze, formule 555, soit  500 m natation  – 50 kms en vélo  et 5 kms à pied

Il termine l’épreuve en  2 hr 22 min 14 sec après une natation chaotique…

Triathlon de RETIE

Le 26 juin, on retrouve Eric à RETIE, près d’ANVERS pour un triathlon distance olympique soit 1500 m natation – 41 kms en vélo et 10 kms à pied.

Une fois n’est pas coutume, les conditions climatiques sont dantesques, orage, grèle, vent…A un tel point que la distance natation est ramenée à 1000 m et le depart retardé de 15 minutes sur ordre de la police…le décor est planté.

Parti dans la dernière vague, il connaît le même problème que Laurence avec de l’eau dans les lunettes qui l’oblige à nager une grosse partie de la distance en brasse. Sorti de l’eau, il fait une rapide transition et se lance sur les trois tours du parcours. A quatre kilometers de l’arrivée, il casse son pédalier et termine le parcours en vélo en mode trottinnette avec le sourire. Il terminera les 10 kms en 50 minutes ce qui lui fait un temps final de 2 hr 35 minutes

Triathlon de GRAVELINNES distance promo et longue distance en équipé pour Hélène.

Quelques mots sur sa course….

Bon petit Week à gravelines promo samedi 5 éme au scratch (2 éme dans ma catégorie). Dimanche le demi en relais avec Brunilde et Celine, 1 ère.

Good job Hélène

Triathlon de GRAMMONT et ironman de FRANKFURT

Le dimanche 03 juillet, deux cbae étaient au départ d’une épreuve triple efforts  , Hélène et Raphael, respectivement au triathlon de GRAMMONT et l’Ironman de FRANKFURT comptant pour le championnat d’Europe.

On débute par Hélène qui  nous raconte sa course

Dimanche 03 juillet, c’ est parti pour le triathlon de Grammont.

Ce n’est pas un parcours pour moi, 8 « berg » sur 90km en vélo mais c’est à côté de la maison donc c’est parti.

Préparation sous le soleil, ensuite au moment de se mettre dans l’eau , grosses averses qui s’enchaineront jusque l’arrivée. Bonne natation 17min 20s pour les 1000m, ensuite c’est parti pour les vélos dans des trompes d’eau. 31.5km/h de moyenne sur les 90 km (2 fois le muur. A la fin du parcours vélo, je rattrape une hollandaise. Elle fait une transition un peu plus rapide que moi et surtout elle coure plus vite que moi, sur les 10 km, elle me met 3 min. Je fais en 52min parcours assez vallonné. Contente de ma course malgré les conditions climatiques horribles.

Hélène terminera quatrième de la compétition ( 1000 swim – 90 bike  – 10 run ) en  4:05:45.

Après GRAMMONT, direction FRANKFURT et l’ironman (3,8 swim – 180 bike – 42,1 run) pour Raphael…

IronMan Francfort, le 03/07/2016

Nous arrivons, ce jeudi 31 juin, dans l’hotel Leonardo, en plein centre de Francfort. Les avantages de celui ci? Dabord, du haut de ses 25 étages, il permet d’apercevoir une belle partie de la ville et ses
alentours, il constitue donc un excellent point de repère pour rejoindre l’hotel en cas d’égarement. Ensuite, nous logeons au 8ème étage, ce qui devrait nous assurer des nuits calmes et reposantes (du moins vis à vis du bruit extérieur).
Première chose à faire, rejoindre le « village » ironman, sur les bords du Main. Laurence et corine en profitent pour retirer leur dossard pour participer à la « night run » organisée en ouverture de ce futur beau weekend. Un parcours de 5 km à effectuer en relais, 3x.
Quand à moi, je vais retirer mon dossier d’inscription (dossard, étiquettes pour casque et cadre, bonnet de natation, explications de la course) et récupérer mon cadeau de bienvenue ( le traditionnel sac à dos avec les sacs de transition bleu et rouge).
Ensuite, il nous reste à flâner et éventuellement faire chauffer la carte de crédit parmi les échoppes des nombreuses marques de triathlon présentes à l’occasion de l’évènement.
19h pile! Départ de la night run, Lau sélance parmi des centaines d’autres concurent(e)s pour un 1er 5km, emballé pesé en 24′, elle passe le relais à sa compagne d’entraînement qui se jette à son tour au milieu de la foule en liesse 🙂 2ème boucle effectuée par Co en 32′ et Lau termine cette belle épreuve par un beau chrono de….24′ et une arrivée souriante en duo des atomics girls en 1h20 : bravo les filles!!

Vendredi 1/7.
Reconnaissance du parcours vélo : la boucle de 85 km pour Eric et Lau et 20km pour Co et moi ;  briefing de course après midi et la célèbre pasta party, au soir. De quoi s’empiffrer pour une belle partie du montant de l’inscription 😉

Samedi, 11h30.
Avec l’expérience, j’ai appris à préparer minutieusement mes sacs de transition, et à ne rien oublier. Il vaut mieux car tout oubli serait fatal puisque, une fois la course lancée,
il est interdit (et de toute façon inimaginable voir impossible) de récupérer quelque(s) matériel(s) manquant: t’es dans la m… quoi.

Direction, donc, le parc transition 2 « bike-run » qui  se trouve dans le centre de Francfort, près de la ligne d’arrivée, pour y déposer le sac rouge (numéroté, avec mes effets de course à pied : baskets, casquette) et bien mémoriser son emplacement (en effet, sur 3000 emplacements prévus, vaut mieux pas trop réfléchir le jour de la course car après environ 6h de natation + vélo au moment où tu arrives à la transition, le pti cerveau ne fonctionne pas comme d’habitude).

Pour en finir avec les préparatifs d’avant course, nous nous rendons au parc de  transition 1 « swim-bike », qui se trouve au lac « Langener Waldsee », à 10km au sud de la ville, pour y déposer mon vélo et mon sac bleu (numéroté,  avec les effets de vélo : casque, lunettes) et mémoriser leur emplacement!
C’est là également que je reçois ma puce de chronométrage ; puis découverte du lac et du parcours (1 boucle de1500m, sortie avec 20m de course et une 2ème boucle de 2300m).
Un dernier regard à ma machine et je retouve mes amis et ma chérie qui m’attendent patiemment en dehors de la zone réservée aux athlètes.

Retour à l’hôtel, douche, repos, souper light et bla-bla-bla..

21h. Dodo.

23h15, 00h, 1h, … réveillés par les pétards et les klaxons des supporters allemands après leur victoire contre l’Italie à l’euro de football (bête sport ti ;-)).

Dimanche…
4h. Réveil, petit déj’ (céréales, yoghourt, sandwich au jambon, pas de café hélasss!!) accompagné par ma douce moitié qui, sachant ce que je vais vivre, est aussi, voire plus, concentrée que moi.

4h45. Mon chauffeur et sa convoyeuse 😉 sont déjà sur des charbons ardents : ils attendent (patiemment toujours) devant la porte de la
chambre puis, silencieusement, sans difficulté et sans stress, Eric nous emmène vers la « grande piscine », où le départ sera donné dans moins de 2 heures.

5h25. On est dans les temps. Dépôt de l’athlète au plus prêt (bravo), il me reste un petit km de marche.

5h35. Derniers réglages et préparatifs : gonflage des boyaux, ravitos sur le cadre,chaussures fixées sur les pédales, vérification du sac transition, etc..

6h. Je me faufile dans ma combi, envoie un dernier chaste bisou à ma plus fidèle supportrice, un bisou normal à ma 2ème fidèle supportrice et … à mon fidèle supporter 😉

6h10. Il est temps pour moi de tester la température de l’eau, faire quelques mouvements puis d’aller me placer dans mon « sas de départ » en fonction du temps estimé pour parcourir les 3800m : en l’occurrence moins d’1 heure.

6h30. Départ des pros, hommes. Pas de stress, concentration max pour moi.

6h32. Départ des pros, femmes. Toujours pas de stress…

6h40. je suis cool, le canon retentit! C’est parti pour une longue journée, mais je m’en fous… j’aime ça. Départ en vagues : par groupes de 5 athlètes, toutes les secondes, nous rentrons dans l’eau pour nager directement à l’aise sans recevoir trop de coups (avant, les départs se faisaient en masse : 2000 peys et 400 meys bourrés d’adrénaline qui se lancent en même temps dans l’eau! C’est peut être beau et spectaculaire pour les supporters et la presse, mais c’est loin d’être une partie de plaisir quand tu es dedans! Je vote donc pour ce nouveau type de départ). Fidèle à la stratégie que j’ai préparée des mois à l’avance, je rentre dans l’eau et je fonce. Sans réfléchir, je démarre à fond la caisse et j’essaie de tenir un bon 300m, puis je relâche et prend mon rythme de croisière. Tout va bien!
23′ pour ma 1ère boucle. Parfait je suis dans le timing. Je replonge pour la suite et reprends mon rythme, un peu de bousculade à la 2ème bouée mais ça passe.
59’19 » quand je sors de l’eau. Mon 1er objectif est atteint. C’est bon pour la suite.
J’aborde la transition, qui me paraît interminable (montée, sable, supporters), je chope au passage les encouragements effrénés de mes supporters agitant le drapeau tricolore, aménagé à mon attention.
4’26 : très bonne transition. Le vélo est nerveux, je le sens.
J’espère que mes petites jambes suivront… Déjà, après 3km, je sens des douleurs musculaires dans la fesse, qui se propagent dans la cuisse. Aïe! pas bon ça! D’autant que ça m’empêche vraiment d’appuyer sur les pédales. Pas de panique (même si je me fais dépasser par des dizaines de mecs en vélo ;-)), je déclipse et réalise un petit étirement acrobatique, tout en continuant à pédaler de la jambe gauche (important pour le moral de ne pas s’arrêter!). Je dois faire cela 3 ou 4 fois sur les 10 kms qui nous ramènent à Francfort. Heureusement, c’est plat!
Me voilà sur le parcours (2 boucles d’environ 85 km) ; et je peux enfin lacher les chevaux, ma douleur musculaire ayant presque disparu.
Ma tactique est la même qu’en natation : je fonce. Petit à petit, je reprends des concurrents. Pas de souplesse, tout sur la plaque et j’attaque… Et pourtant, je me fais passer par des gros mollets qui poussent des braquets de oufs, des cadences de 40-50 rpm! Je jouerai au chat et à la souris avec eux pendant tout le 1er tour, dépassant à la faveur des faux plats montants et des montées, me faisant repasser dans les descentes et faux plats descendants. Aux environs du 75èkm, passage par une petite bosse submergée par une marée humaine, et on monte, tel des héros du tour de France, un à un, portés par ces gens qui, indistinctement, nous encouragent, nous poussent jusqu’au « sommet ». Enfin, je termine le 1er tour, j’aperçois juste mes fan’s au bord de la folie, et j’entame mon 2è tour en me disant que je ferais peut être bien de ralentir la cadence ou en tout cas d’assouplir un peu mon pédalage, car il y a quand même un petit marathon après ça…
A contrecœur, je laisse donc partir ces concurrents parmi lesquels se trouvent quelques adversaires de mon groupe d’âge, même si, dans mon moi même ;-), je me dis que je n’aurais probablement pas pu tenir ce rythme encore longtemps!? Qui sait?

Après 5h04 de vélo, je dépose celui ci et, après une transition éclair (1’41), je me lance à l’assaut du marathon.
C’est, habituellement, la partie que j’appréhende sur l’ensemble de l’épreuve. Je la redoute carrément. Cependant, cette fois, je me sens plus fort, j’ai moins d’entraînement et je suis plus frais. Je pars donc, libéré de mes angoisses, et je sens directement que ma foulée est bonne : je suis léger, souple et trouve assez vite un bon rythme.
De plus, une fine pluie se met à tomber, m’apportant ainsi des conditions idéales (je souffre énormément de la chaleur sur une course à pied).
C’est ici que le mental et la force de caractère entrent en jeu : une boucle de 10,55km à parcourir 4x, avec de longues lignes droites, truffées de spectateurs d’accord, mais des lignes droites quand même.
Ne pas penser à la distance totale, ne pas penser à la ligne d’arrivée. Juste se concentrer sur la foulée, la cadence, le maintien, l’allure, le regard…prendre ses ravitaillements et boire
régulièrement, progresser km après km, patiemment, intelligemment.
Savourer l’ambiance, profiter des moments intenses procurés par chacun de ses pas sur le sol et se faire plaisir malgré tout. Tout est dans la tête. Et, là, pour moi, ça se passe bien. Laurence, Corine et Eric, se sont dissimulés sur le parcours et changent constamment de place : c’est très agréable et rassurant de voir ses amis si régulièrement, ça me booste. Je passe la moitié, 21,10km  et tout roule, ou plutôt ça avance bien et sûrement. Petit moment de faiblesse entre le 28è et le 33èkm, j’accuse un peu le coup, je sens que ma foulée est moins bonne, j’ai mal aux cuisses : je diminue un peu l’allure en me disant que ça va passer. Sur un effort si long, on passe toujours par des moments « moins bien », c’est physiologique!
35ème km : après les ultimes encouragements de mon amoureuse 🙂 je me reprends et jette toutes mesforces dans les derniers kms. Je parcours la dernière ligne droite en sprint, au coude à coude avec un lange stûût qui passera quand même la ligne avant moi! Pas grave, il n’est pas de ma catégorie d’âge… il est juste plus âgé que moi! Je me suis fait niquer sur la ligne d’arrivée par un peï de 48 ans 😉 pffff

Marathon en 3h22 (mon meilleur chrono sur la distance)
Finish time : 9h31’31 »
Super content car je bats mon meilleur chrono (9h46 en 2011)
Un peu déçu (voire dégouté d’un tel niveau pour des « amateurs ») car je rate la qualification pour les championnats du monde. Il y avait 11 places et je suis 29è dans ma catégorie. Mais le niveau était top, très costaud… c’était le championnat d’Europe après tout!
Merci encore à Eric et Co pour leur soutien inconditionnel et leur supporting sans failles et à ma chérie de me supporter ainsi, d’être toujours là pour moi et d’avoir loupé un entraînement du Cyclo Bol d’air pour venir jusqu’à Francfort.
Merci aussi à vous tous, qui m’avez souhaité le meilleur.

triathlon Frankfurt 2016

Quelques dates pour nos triathlètes

 

Pour info

 

Distance olympique 1500 m natation – 40 kms vélo – 10 kms à pied

Distance ironman 70.3 1900 m natation – 90 kms vélo – 21 kms à pied)

Distance ironman 3800 m natation – 180 kms vélo et 42 kms à pied

Johan

21/07 Kappelen (distance olympique)

01/09 Chièvres (distance olympique)

17/09 Damme (distance ironman 70.3)

Laurence

14/09 Ironman 70.3 de Wiesbaden comptant pour le championnat d’Europe

Raphael et Hélène

31/07 Ironman de Maastricht

(distance ironman )

Eric et Co

31/08 Triathlon de Chantilly

(distance ironman 70.3 pour Eric et distance olympique pour Co)